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Pour les responsables de la "Droite forte", il semblerait que le vrai problème politique du moment, c'est l'absence supposée de journalistes de droite dans le service public, et la réponse nécessaire, ce sont des quotas.

Pas certain que cela réponde aux attentes des gens qui ont besoin d'un emploi, de crédit pour investir, de soutien pour élever leurs enfants, d'éducation, ou seulement d'espoir, mais allons-y, jetons un coup d'oeil.

D'abord, manquons-nous de journalistes de droite? Dieu merci, dans notre belle République, personne n'est obligé de dire s'il est de droite, de gauche, ou ni l'un, ni l'autre, bien au contraire. Donc difficile de répondre à moins de faire une analyse, forcément subjective et contestable, du traitement dont tel ou tel sujet (allez, au hasard, le mariage pour tous?) bénéficie dans les médias. Un indice sur la "relève" des ournalistes en place : la simulation de vote organisée en 2012 par le centre de formation des journalistes avait envoyé Jean-Luc Mélenchon rejoindre notre président au second tour, laissant au candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy... rien en fait , 0% des suffrages. Un indice seulement, mais qui semble indiquer que, si nous manquons aujourd'hui de gens de droite dans les médias, ce n'est pas en voie d'amélioration.

Supposons donc que les droitiers fortiches aient raison sur le diagnostic, ce qui est bien possible, et penchons-nous plutôt sur leur conclusion. Un bon point pour eux : ils se limitent au service public et ne prétendent rien imposer aux chaînes privées. C'est assez heureux, parce que si les pouvoirs publics se mettent à choisir les journalistes des chaînes privées, autant nationaliser ces chaînes sous la direction d'un office de radiodiffusion - télévision fran... Comment ça "retour en arrière"? Liberté de la presse et plurali-quoi"?

Des quotas dans le service public, parce qu'après tout c'est vous et moi qui payons cette télévision publique, avec nos impôts et la fameuse "contribution à l'audiovisuel public", et si X% des contribuables veulent un présentateur du JT de droite, ils devraient avoir droit à X% de journalistes de droite. C'est simple, c'est clair, c'est facile à comprendre, bref ça coule de source. En causant au passage une belle inondation.

Plouf, le principe de neutralité du service public. Re-plouf, l'égalité de tous devant l'emploi public. Re-re-plouf, la liberté d'opinion. Inutile d'insister sur l'absence totale de faisabilité : on fait signer une déclaration sur l'honneur lors du recrutement, "je te jure je suis de gauche / de droite (rayez la mention inutile)"? on fixe le quota en fonction du résultat aux présidentielles ou des législatives ou par sondage ou à pile ou face? on fait quoi si Pujadas décide de voter un coup pour Nathalie Artaud et l'année d'après pour Jacques Cheminade?

Non, ce qui est frappant dans cette proposition, c'est la démission de responsabilité individuelle qu'elle révèle. Faire appel à la loi, une fois de plus, pour régir ce qui relève de la liberté et de la responsabilité de chacun, c'est tellement plus commode que de se poser la question : "que puis-je y faire, moi?"

Vous pensez que l'information est biaisée sur France 2? Devenez journaliste, et faites ce que vous pensez être un traitement honnête et équilibré de l'information. Ou alors changez de chaîne (voter avec les pieds, cela marche bien dans un monde qui vit et meurt par l'audimat), voire éteignez votre télévision et informez-vous autrement, il y a le choix désormais. C'est une chance, nos arrières-grands-parents ne l'avaient pas et certains habitants de notre terre ne l'auront jamais de leur vie.

Journalistes de droite, de gré ou de force

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